Articles - Nice Jazz Festival 2011 - Avishai Cohen - Scène Théâtre de Verdure - Le 11 juillet 2011
New generation
Le 11 juillet 2011
Sur son dernier disque en trio « Gently Disturbed », ultime opus publié sur le label qu’il a fondé (Razdaz Recordz) avant sa signature chez Blue Note, Avishai Cohen clôturait comme un symbole le banquet musical par une pièce baptisée Structure in Emotion – une mélodie qui lui tient à cœur puisqu’elle figurait déjà sur le premier disque qu’il enregistra pour sa propre structure dès 2003, « Lyla ».
Car si la musique d’Avishai Cohen délivre un torrent d’émotion(s), jamais elle ne verse dans la guimauve, dans le lyrisme déplacé ou l’art pompier. Non, la structure des morceaux, leur architecture intime, se révèle surprenante, à rebondissements, à retardement comme on le dirait d’une bombe mélodique pacifique et salvatrice. Ses compositions retiennent l’émotion en bride pour mieux la faire fleurir, pour que son énergie ne se perde pas dans la route qui la mène aux tympans des auditeurs.
Avec « Seven Seas », le natif de Jérusalem installé aujourd’hui à Tel Aviv devenu l’un des jazzmen les plus populaires de cette dernière décennie pousse cette démarche artistique à son comble. ». Le contrebassiste franchit un nouveau palier dans son ascension artistique.
A 40 ans, on pourrait parler du fameux « album de la maturité », si cela ne véhiculait pas une connotation si « sérieuse ». Non, on n’est pas sérieux à 40 ans, et Avishai Cohen conserve toujours son côté « gently disturbed ». Parlons alors plutôt de l’album de la mixité et peut-être que nous approcherons de la réalité d'un disque-odyssée : avec son titre sous forme de clin d'oeil aux légendaires "Sept Mers", "Seven Seas" s'impose comme l'aventure la plus palpitante et riche en rebondissements de la discographie du musicien israélien.
Avishai Cohen : Contrebasse
Amir Bresler : Batterie
Nitay Hershkovitz : Piano
Reportage Photos Myriam Bloch web